Qu'est-ce que l'économie de partage et qu'est-ce que cela signifie pour vous?

Il y a dix ans, si vous aviez besoin d'un endroit où dormir la nuit, vous iriez probablement dans un hôtel. Si tu n'avais pas de voiture mais que tu devais aller quelque part, tu appellerais un taxi. Et si vous organisiez un événement et que vous deviez trouver un lieu, du personnel ou du matériel, vous contacteriez une agence..

Plus maintenant.

Maintenant, vous êtes tout aussi susceptible de vous écraser dans la chambre d'ami de quelqu'un que de vous enregistrer dans un Hilton. Votre chauffeur de taxi est quelqu'un qui travaille à temps partiel pour le plaisir ou pour gagner de l'argent supplémentaire. Votre voiture est la voiture de quelqu'un d'autre, louée pour l'heure.

Bienvenue dans le monde de la consommation collaborative et de la nouvelle économie de partage courageuse.

Qu'est-ce que l'économie de partage?

L'économie de partage semble complexe - même Krugmanesque - mais ce n'est pas le cas. Vous n'avez pas besoin d'un diplôme en économie pour comprendre de quoi il s'agit. En résumé, tout ce que cela signifie réellement, c’est que les citoyens ordinaires répondent à une demande avec les ressources dont ils disposent, afin de réaliser un profit..

Cela pourrait se manifester en tant que conducteur d'Uber qui transporte des passagers. Qu'est-ce qu'Uber et pourquoi menace-t-il les services de taxi traditionnels? Qu'est-ce qu'Uber et pourquoi menace-t-il les services de taxi traditionnels? Uber a atterri et cela change fondamentalement le transport en commun vers le centre-ville. Et certains pourraient dire, pas tout à fait pour le mieux. Lisez-en plus avec l'aide de leur Toyota Prius et de leur iPhone, ou en tant que TaskRabbit 'effectuant des tâches ménagères et des travaux divers. Mais plus important encore, il est caractérisé par un manque de formalité imprévisible.

Rencontrez les perturbateurs

Il ne manque pas d'entreprises qui ont secoué des industries très anciennes et très établies. L’exemple le plus frappant est peut-être celui de l’industrie du taxi, qui a dû faire face à la concurrence féroce de la pléthore d’applications de covoiturage qui ont vu le jour ces dernières années. Le plus notable d'entre eux: Lyft et Uber.

Il s’agit d’applications pour smartphones qui vous permettent de faire du vélo en appuyant sur un bouton. Mais ne les appelez pas taxis, alors qu’ils offrent effectivement le même service qu’un taxi. Ce jeu de mots étymologique est ce qui leur a permis de rester en affaires et de contourner les réglementations très restrictives et la législation sur les taxis..

AirBnB est un autre site opérant dans l’économie du partage et nous en avons déjà beaucoup parlé. Récits de voyageurs: comment économiser de l’argent lors de votre prochain voyage avec Airbnb Contes de voyageurs: comment économiser de l’argent pour votre prochain voyage avec Airbnb Nous sommes toujours désireux de réduire les coûts tout en voyageant. Les hôtels sont chers. Ludiquement si. Mais existe-t-il des alternatives? Jusqu'à récemment, la réponse à cette question était un «non» jusqu'à ce que AirBnB soit arrivé. Lire la suite . Cela agit comme un courtier qui relie les gens avec des chambres libres, des canapés et, comme son nom le suggère, des lits gonflables. Ils ont complètement révolutionné la façon dont les gens trouvent un logement à court et moyen terme.

Ce ne sont pas seulement les services destinés aux consommateurs qui sont perturbés. La start-up londonienne ShowSlice (que nous avons rencontrée plus tôt cette année) Ces 10 startups vont améliorer des vies. Voici pourquoi. Ces 10 startups vont améliorer des vies. Voici pourquoi. Si vous n'avez pas réussi à faire bouger TechCrunch Disrupt cette année, Voici 10 des meilleures applications, startups et produits que j'ai rencontrés lors de la conférence.En savoir plus à TechCrunch Disrupt) vise à amener l'économie du partage à la sphère de la gestion d'événements. Leur service permet aux entreprises de louer du matériel de son, de scène et d’éclairage appartenant à d’autres personnes, plutôt que d’envoyer des milliers de personnes pour l’acheter à l’avance ou de faire appel à une entreprise spécialisée. Ils permettent également aux utilisateurs de louer des centaines de sites à travers le Royaume-Uni via une interface qui n’est pas si différente de celle d’AirBnB..

Uber, AirBnB, TaskRabit et ShowSlice sont des entreprises relativement nouvelles, toutes originaires des côtes ultra-branchées de la région de la Baie ou du Silicon Roundabout à l'est de Londres. Mais d’autres sociétés, beaucoup plus établies, commencent à considérer l’économie du partage comme une mine d’or potentielle..

Des entreprises comme BMW. Le géant automobile allemand a récemment lancé sa dernière entreprise à Londres, appelée DriveNow. Il s'agit d'un système social de covoiturage. Les utilisateurs paient des frais d’inscription uniques de 29 £ (environ 45 $), puis ont accès à une flotte partagée de 290 voitures (BMW et Minis, bien sûr), qui peuvent être louées pour 39 p. ¢60 USD) par minute ou 20 £ (environ 31 $) l'heure.

Mais malgré la croissance écrasante de l'économie du partage et la qualité du service offert aux consommateurs, les critiques ne manquent pas.

Comment fonctionne l'économie de partage

Contrairement aux emplois traditionnels, les emplois dans l’économie de partage ont tendance à être incroyablement informels et à laisser faire. La plupart n’ont pas de structure hiérarchique du lieu de travail ni d’heures de travail précises. Ils ont tendance à être basés sur des services de courtage, qui fournissent la plate-forme nécessaire pour rapprocher les acheteurs (ou clients) avec les vendeurs (ou fournisseurs de services). En contrepartie, ces services absorbent une partie des bénéfices. Uber prend environ 20%, tandis que AirBnB prend 3%, plus les frais de service client facturés à la personne qui effectue la réservation.

Cela signifie qu'il n'y a pas de revenu garanti, les revenus étant totalement dépendants des forces du marché. Dans un emploi traditionnel, si l'entreprise est en difficulté, elle est toujours obligée de payer les salaires de ses employés. Mais pas dans l’économie du partage. Si la demande d'un service baisse, les paquets seront également payés - vous ne serez payé que si vous fournissez un service.

Il n'y a pas non plus de «sécurité d'emploi». Si un site comme AirBnB ou Uber décide de mettre fin à ses relations commerciales avec l'un de ses hôtes ou pilotes, il n'y a pratiquement aucun recours. Pas de tribunaux du travail. Aucune indemnité de départ. Tu es dehors.

Cependant, ce manque de formalité de l'emploi n'est pas entièrement une mauvaise chose.

Il y a très peu d'obstacle à l'entrée avec la plupart de ces sites et services. Pour devenir un pilote Uber, vous n'avez pas besoin de passer un entretien énergique, ni de CV impressionnant. Vous n'avez besoin que d'un permis de conduire, d'une voiture en état de marche et d'un casier judiciaire vierge. Pour mettre en place une entreprise d’hébergement AirBnB, la barrière tombe encore plus bas: vous avez juste besoin d’un endroit où vos invités s’effondrent. Certaines personnes ont réussi à sous-louer des appartements qu'ils ne possèdent même pas (au grand dam des propriétaires).

Bien que cela vaille la peine de souligner que cela n’est pas universel. Handy - une entreprise de nettoyage de maisons basée à New York - a été critiquée pour ses techniques d’interview, décrites par Valleywag comme un "processus d’essais cauchemardesques". Il se conformait à tous les stéréotypes de «startup fratboy» imaginables et laissait un journaliste de Billfold complètement secoué..

En outre, rien ne vaut le fait que Handy soit poursuivi en Californie pour violation du code du travail en matière de rémunération et de conditions de travail, car leurs sous-traitants indépendants étaient en réalité des employés de tout sauf de leur nom. Et bien qu'ils aient été traités comme des employés, on leur a refusé les protections du travail, la sécurité de l'emploi et l'assurance maladie qui sont généralement associées à un emploi formel à long terme..

C’est la longue liste d’exigences (détaillées dans le procès) qu’ils ont imposées à leurs employés (y compris les règles relatives au code vestimentaire, à la manière dont le nettoyeur interagit avec le client et même au moment d’utiliser les toilettes) qui a différencié Handy d’Uber et AirBnB. Celles-ci ne sembleraient pas déplacées dans un manuel d'entreprise, mais sont très éloignées de ce à quoi on pourrait s'attendre d'un entrepreneur indépendant.

Cette informalité sur la manière dont la main-d’œuvre est acquise et retenue a permis à des services comme Uber d’augmenter rapidement tout en maintenant des coûts bas, et a conduit à une économie de partage bouleversant des secteurs entiers de l’économie traditionnelle, notamment les taxis, les hôtels et les agences de travail. Même les entreprises de location de vélos ne sont pas en sécurité.

Ce qui était autrefois l'apanage des technologues ayant adopté précocement la Mecque du geek à San Francisco est en train de devenir omniprésent. AirBnB est présent dans presque toutes les villes de presque tous les pays (sauf la Corée du Nord, Cuba et l'Iran), tandis que Lyft, Uber, Sidecar et Hailo se trouvent dans la plupart des grandes villes du monde. Il semble que l'économie du partage est là pour rester. Mais qu'est-ce que cela signifie pour l'économie formelle traditionnelle??

Les inconvénients de la désinvolture

Les services de covoiturage et AirBnB ont secoué les toiles d'araignées de certaines industries très poussiéreuses. Ils ont efficacement rationalisé et amélioré le processus d'obtention d'un taxi ou d'une place pour la nuit. Ils ont réussi à innover et à s’améliorer parce qu’ils ont pu repartir de zéro à réinventer certaines industries avec un 21ème siècle, axé sur le client.

Uber a été en mesure d'examiner tout ce qui ne va pas dans l'industrie du taxi et de le jeter à la poubelle. Des automobilistes empruntant le long trajet pour régler leurs tarifs, au fait que peu de taxis permettent le paiement par carte. Ils ont incorporé un système où les conducteurs et les passagers sont notés, afin de maintenir les normes élevées pour les passagers et des trajets sécuritaires pour les conducteurs..

De même, AirBnB offre aux voyageurs une plus grande flexibilité en matière de prix et d’emplacement. Cette flexibilité est excellente pour les consommateurs, mais elle a un prix extrêmement élevé pour les industries établies qui sont perturbées..

Regardons l'industrie des taxis à New York, qui subit actuellement une transformation rapide résultant directement des effets perturbateurs de l'économie de partage..

Depuis le début du XXe siècle, les taxis jaunes distinctifs de New York sont réglementés par un système de médaillons. Les propriétaires et parfois les conducteurs achèteraient un «médaillon de taxi», ce qui leur donnerait le droit de prendre en charge les passagers. Mais en raison de l'offre limitée de ces médaillons, leur prix a augmenté au point de devenir un investissement en soi.

En 2006, le prix moyen d’un médaillon a atteint 1 million de dollars. Il s’agit d’une industrie de plusieurs milliards de dollars, certaines sociétés de taxis possédant des centaines de médaillons d’une valeur collective qui atteint souvent neuf chiffres. Jusqu'à récemment, la valeur d'un médaillon de taxi était considérée comme une chose sûre et un investissement aussi sûr que les bons du Trésor ou la monnaie de la banque et garantissait une augmentation de valeur, à la manière d'une maison..

Mais avec l'essor de l'économie du partage et la montée subséquente des applications de covoiturage dans la stratosphère, ces médaillons ne valent plus autant qu'ils étaient. Rien qu’à New York, la valeur d’un médaillon de taxi a diminué de près de 20%. C'est une situation qui s'est répétée dans d'autres grandes villes américaines, y compris Boston et Chicago..

L’industrie du taxi est en plein chaos et certaines entreprises sont même mises en faillite.

Cependant, il n'est pas certain que le blâme puisse être entièrement imputé à Uber. Les prix des médaillons ont atteint leurs prix incroyables en raison d'un manque de concurrence et d'une offre artificiellement limitée. L’apparition d’Uber a coïncidé avec l’introduction par la ville de New York de «Boro Taxis» écologiques, qui ne sont autorisés à desservir que certains quartiers. Il y a eu aussi un pic dans l'émission de nouveaux médaillons.

Mais ne pensez pas non plus que tout est rose pour les pilotes Uber. Bien que les conducteurs puissent (dans une certaine mesure) définir leur propre salaire en choisissant le nombre d'heures de travail et les zones qu'ils desservent, les frais réels qu'ils facturent sont généralement fixés par les applications de covoiturage..

C'est un marché qui devient de plus en plus encombré. Les concurrents sont bien impatients de réduire leurs concurrents afin de renforcer la fidélité à la marque et de marginaliser la concurrence. Bien que cela se traduise par des tarifs plus bas pour les passagers, pour les conducteurs, cela se traduit par des revenus plus bas et des heures de travail plus longues..

Comme je l'ai dit lors de la discussion sur la sécurité d'emploi pour les travailleurs du covoiturage, les conducteurs ont très peu de recours. Comme ils ne sont pas considérés comme des employés, ils ne sont pas protégés par la législation sur l'emploi. Cependant, les conducteurs prennent les choses en main et étudient la possibilité de rejoindre ou de créer un syndicat..

AirBnB, quant à lui, semble avoir moins d’impact sur l’industrie hôtelière. AirBnB n’a généralement pas affecté les hôtels, bien que de nombreux hôteliers aient exprimé leur inquiétude face à la montée en puissance de quelque chose qu’ils décriaient comme un analogue du service offert sans licence et sans réglementation.

AirBnB a connu quelques difficultés de croissance Les risques et les avantages de la location de votre appartement sur AirBnb Les risques et les avantages de la location de votre appartement sur AirBnb Envisagez-vous de louer vos chambres libres sur AirBnB? Voici pourquoi vous devriez le faire, ainsi qu'une mise en garde indiquant pourquoi vous devriez réfléchir à deux fois. Read More et a dû affronter des tempêtes difficiles dans son histoire. Cela va des défis réglementaires à New York et San Francisco aux appartements détruits, en passant par l'expulsion de leur enfant qui a violé son contrat de location (la location de sa chambre d'amis à des étrangers a violé son bail).

Mais, dans l’ensemble, l’impact d’AirBnB a été relativement bénin. Ils ont eu leurs problèmes, certainement. Mais ils ont (pour la plupart) été en mesure de réagir de manière à préserver leur statut public et ils ont changé leur façon de fonctionner pour ne plus jamais répéter les mêmes erreurs..

Lorsque nous quittons le covoiturage et la sphère, nous pouvons voir que l’économie de partage modifie la perception de la valeur du travail - peut-être même la banalise-t-elle. La sueur d'une personne est devenue une marchandise accessible à la demande pour 20 dollars de l'heure, un peu comme Netflix et Spotify ont transformé la perception de la valeur d'un film ou d'une chanson..

C'est parfait si vous avez besoin d'un homme à tout faire ou d'un nettoyeur pendant quelques heures, mais qu'est-ce que cela signifie pour les cols bleus? Est-il juste que pour participer à l’économie du partage, ils doivent faire des compromis sur la sécurité de l’emploi, la rémunération et les conditions de travail?

Problèmes de dentition

Cette année, AirBnB a eu six ans. Uber a atteint cinq. Leur service UberX, axé sur le consommateur, est encore plus jeune, après deux ans d'exploitation. TaskRabbit a frappé six.

L'économie de partage n'est pas un concept mature. Uber, AirBnB et TaskRabbit sont des sociétés relativement nouvelles. Et dans leur jeunesse, certains d'entre eux répètent apparemment les erreurs du 19ème siècle, avec ses conditions de travail pénibles et son manque de réglementation et de supervision. Plus je lisais sur Uber, plus je me demandais si je lisais un roman high-tech de Dickens. Comme Oliver Twist, mais avec des Priuses et des iPhones.

Le problème est que j'aime Uber. Je fais vraiment. Donnez-moi le choix entre un taxi à hackney et un Uber, et je prendrai ce dernier. N'importe quel jour de la semaine. De même, en tant que voyageur fréquent, je compte désormais sur AirBnB car je sais que la qualité sera exceptionnelle et je peux choisir mon lieu de séjour et le montant de mon salaire..

Mais l’économie de partage peut-elle exister tout en garantissant des conditions de concurrence égales pour tous les concurrents, le respect des lois locales et nationales et de bonnes conditions de travail? Je ne suis pas trop sûr, mais je surveillerai de près.

Crédit photo: Les gens autour de l'argent via Shutterstock, Paul français / Shutterstock.com, Kobby Dagan / Shutterstock.com

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